Sébastien Wonner a étudié le clavecin et la basse continue avec Aline Zylberajch et Martin Gester au Conservatoire de Strasbourg. Organiste, il a travaillé cet instrument avec Raphaële Garreau de Labarre, André Stricker et Christophe Mantoux. Son intérêt pour l’improvisation l’amène à recevoir les conseils et à travailler avec Freddy Eichelberger. Il bénéficiera des leçons de Pierre Hantaï également.
Son goût l’amène à fréquenter souvent la musique des XVIe et XVIIe siècles et la musique vocale avec des ensembles tels la Chapelle Rhénane, Doulce Mémoire, La Rêveuse, l’ensemble Clément Janequin, Consonance, les Witches, les Sacqueboutiers ou Akâdemia avec qui il a enregistré plusieurs disques (Symphoniae sacrae, Magnificat d’Uppsala, Musikalische Exequien, Weihnachtshistorie de H. Schütz, Motets de S. Capricornus, Membra Jesu Nostri , Sonates et Cantates de D. Buxtehude, Dolci Affetti, Madrigaux de P. Verdelot, Heureux qui comme Ulysse sur des textes de J. du Bellay, la Passion selon Saint Jean de J.S. Bach, Le Messie de G.F. Händel, le Manuscrit de Suzanne van Soldt, La Morte d’Orfeo de S. Landi chez les labels K617, Alpha, Zig-Zag Territoire (Outhere), Mirare, Ricercar). Un album consacré à la musique de clavecin solo de J.P. Sweelinck a été salué par la critique. Soliste ou chambriste, il recherche surtout la diversité des expériences sur toutes sortes d’instruments (orgues historiques, clavicordes,…) y compris dans des répertoires peu fréquentés ou en improvisation.
Ses voyages l’ont amené à jouer en Amérique du Sud et du Nord, au Japon et dans beaucoup de pays d’Europe mais c’est à Tours qu’il enseigne avec passion le clavecin au sein du Département de Musique Ancienne du Conservatoire à Rayonnement Régional, département qu’il dirige aujourd’hui.
Loin des modes et des sentiers battus, Catherine Zimmer aime arpenter les terres inconnues. Elle est passionnée par les claviers dès son plus jeune âge. Après ses études de piano et clavecin aux conservatoires de Marseille, Aix-en -Provence et Genève dont le maitre le plus marquant restera Pierre Barbizet, elle côtoie ces deux claviers avec bonheur selon les périodes de sa carrière.
Elle joue régulièrement au sein d'ensembles de musique ancienne, mais aime faire entendre le clavecin dans des répertoires où on ne l'attend pas, comme la musique espagnole, corse et sud-américaine, ou des créations de musique contemporaine (ensembles Mens Sonoris, Poly-sons, Poly-cordes, Salamandre). Elle est invitée également à jouer en soliste lors de festivals (Aix-en Provence, Rieux-Minervois, Les clavecins de Chartres…), et enregistre des compositeurs oubliés tels que Balbastre, Moyreau, Tapray avec les labels Coriolan et L'Encelade. Ces productions sont remarquées par la critique spécialisée en Europe (Diapason, Classica répertoire, Early music, Oxford journal…), l’originalité des programmes, la conviction qui émane de son jeu, et son caractère orchestral y sont salués.
Ces recherches musicologiques l’ont amenée à diriger la collection « les cahiers du clavecin » à la Société de musicologie du Languedoc, et à publier une méthode de clavecin aux édition Van de Velde-Lemoine. Sa passion l’a aussi amenée à réunir une petite collection d’instruments d’époque de facture originale, et à rechercher le répertoire qui y est associé. Sa double formation de claveciniste et pianiste lui permet d’adapter sa technique pour faire sonner des instruments rares tels que le piano-forte organisé de Merlin de 1784.
Indissociables de sa carrière musicale, la transmission et le partage sont essentiels à sa pratique artistique. Titulaire du Diplôme d'Etat de professeur de piano et du certificat d'aptitude de professeur de clavecin, elle a enseigné ces deux instruments au sein de plusieurs conservatoires (CNR de Marseille, Conservatoire Pierre Barbizet de Marignane, département de musique ancienne du CRD Béziers- Méditerranée, puis CRD de Corse Henri Tomasi au sein duquel elle a créé une classe de clavecin en 2006). Elle est également très active au sein de l’association Clavecin-en-France depuis de nombreuses années, et de Clavecin-en-Corse qui s’attache à faire résonner la musique ancienne dans l’Ile.
Depuis son clavecin, il y a fort longtemps qu'Aline Zylberajch est présente sur la scène baroque. Après des études de part et d'autre de l'Atlantique, à Paris (CNSMD) et à Boston (New England Conservatory), elle a participé aux premières productions d'ensembles tels La Chapelle Royale, Les Musiciens du Louvre, Le Parlement de Musique, avec lesquels elle a enregistré nombre d'opéras et d'oratorios. Ces concerts ont nourri sa prédilection pour la musique vocale et ses résonances dans l‘écriture pour le clavier.
Plus tard, sa rencontre avec la musique de C.P.E. Bach, mais encore avec nombreux compositeurs d'Europe centrale qui pour certains restent aujourd'hui encore méconnus, l'ont portée vers d'autres claviers tout aussi expressifs : elle découvre alors la grande diversité des paysages sonores du XVIIIè siècle, et ce sur toutes sortes d'instruments : les Cristofori, les Silbermann, les Pantalonflügeln, et diverses mécaniques de piano-forte aussi variés que ceux sur lesquels Mozart joua au cours de ses périples à travers l'Europe. Cette époque, qui est aussi celle de l'essor des duos, trios, quatuors avec clavier obligé, ouvre un nouveau champ d'investigations pour une autre passion, la musique de chambre. C'est ainsi que le parcours musical d'Aline Zylberajch croise celui du psaltérion/tympanon dont les marteaux de bois garnis de cuir ou de flanelle font vibrer les cordes d'une poésie à redécouvrir.
Et c'est tout naturellement que le piano tangentiel et la magique palette de ses couleurs se sont imposés comme le medium idéal pour partager avec sa partenaire de longue date, Alice Piérot, la mélancolie, le feu, l'humour et la tendresse de la musique de C.P.E. Bach. Depuis Strasbourg, où elle enseigne le clavecin au Conservatoire, Aline Zylberajch se rend fréquemment à l'étranger pour des cours d'interprétation en Allemagne, en Australie, en Autriche, en Espagne, aux Etats-Unis, au Japon, au Mexique, en Pologne.